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Pauvreté causes et solution ....


D'après un article de Cercle RH

Un investissement…capital

Fallait-il véritablement attendre la crise financière pour voir, par impacts collatéraux associés, les inégalités et la pauvreté émerger, si ce ne n'est se déverser dans les rues ? Un rapport de l'OCDE en témoignait déjà (1) Car s'il y a bien un domaine où la croissance se porte à merveille c'est bien sur le marché des inégalités et de la pauvreté.

Bien sur la pauvreté d'un pays n'est pas celle d'un autre. On a les pauvres (en nombre et en qualité…) qu'on mérite ! Elle se doit donc d'être mesurée à l'aune de plusieurs variables autant économiques que structurelles, démographiques, fiscales, sociales etc.. Toutefois, ces données prises en compte, la tendance lourde est simple : la croissance économique des 20 dernières années a plus bénéficié aux riches qui ont vu leurs revenus s'améliorer tant par rapport aux titulaires des bas revenus qu'à ceux des revenus moyens. Résultat : le fossé entre les riches et les pauvres s'est creusé dans trois pays de l'OCDE sur quatre ! Faut-il vraiment refonder le capitalisme ?

Un des indicateurs de mesure des inégalités est celui qui consiste à mesurer l'écart de revenu entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres. Celui-ci est en pleine croissance. Rassurant. Selon les rapporteurs, si cette progression ne semble pas énorme, elle revient (quand même) à prendre 880 dollars US aux 50% les plus pauvres et à les donner aux 50% les plus riches, même si, à tous niveaux, les revenus ont augmenté ces deux dernières décennies. Yes we can !!

L'argument démographique – pays vieillissant dans l'ensemble avec moins d'actifs pour plus d'inactifs – n'est pas celui qui pèse le plus dans cet état des lieux. Seuls 20% de l'accroissement des inégalités en proviendraient. Ce sont d'ailleurs les personnes les plus âgées qui voient leur risque de pauvreté diminuer, quand celui des enfants et des jeunes adultes n'a cessé de progresser pour arriver à un taux de pauvreté relative supérieur à 25% à la moyenne de la population. Ce taux était en-dessous ou proche de la moyenne il y a 20 ans.

La raison principale n'est pas non plus à chercher dans les politiques d'aides sociales que pratiquent, chacun à sa manière certes, les pays concernés. Qui plus est, cette variation des politiques n'a pas les mêmes effets sur leur population respective. Cercle vicieux, s'il en faut, l'augmentation des dépenses sociales ne permet pas toujours de réduire la pauvreté et les inégalités. Toutefois globalement sans intervention aucune, c'est-à-dire sans impôts et sans redistribution, la pauvreté augmenterait mécaniquement de …60%. Mais les niveaux de vie sont également affectés par les impôts indirects (TVA, taxe sur les ventes..) ou dits plus sobrement encore les « droits d'accise » comme l'essence, l'alcool etc.. Naturellement, des taxes à la consommation plus élevées réduisent le volume de biens et de services que le même montant de revenu permet d'acheter. Notre fameux pouvoir d'achat… Pis encore. Si les inégalités se creusent c'est que riche de cette pratique, les pauvres dépensent une plus grande part de leur revenu que les personnes riches qui, elles, en…épargnent une partie. Et comme les biens et les services les plus lourdement taxés représentent souvent une large part des dépenses des ménages pauvres, l'écart progresse.

Toujours selon ce rapport, c'est ailleurs qu'il faut chercher la solution. Avec les dents ? Si les pouvoirs publics n'ont pas ou finalement peu de prises, avec peu d'effets ou pas du tout, sur les évolutions démographiques et sociales, c'est sur le marché du travail qu'il faut..travailler. Car si l'emploi et son revenu ne peuvent garantir la pauvreté, ils sont de puissants leviers pour faire jouer le fameux « ascenseur social » en réduisant l'écart entre rémunérations. Les politiques publiques telles que celles de l'éducation et la formation peuvent, à ...coûts sur, améliorer les qualifications et les prestations liées à l'exercice d'un emploi. Former les gens seraient alors un…investissement !? Quelle nouveauté ! De quoi refonder toute une pensée…Ne cherchez même pas, c'est déjà fait.

Ca s'appelle : « le capital humain ». Le premier subprime. Le second déprime.

Charlie
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(1) Croissance et inégalités – OCDE – Octobre 2008
http://www.oecd.org/document/9/0,3343,fr_2649_201185_41530761_1_1_1_1,00.html





20/11/2008
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