PsyTolyon

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Étude comparative des effectifs des services publics de l'emploi en France, en Allemagne et au Royaume-Uni



(l'image n'est pas une critique visant PE, je l'ai simplement trouvé drôle)


Source : IGF
RAPPORT   N° 2010­M­064­02

Par lettre de mission du 18 juin 2010, le ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi et  le  secrétaire  d’État  à  l’emploi  ont  confié  à  l’Inspection  générale  des  finances  (IGF)  la réalisation d’un benchmark européen sur les effectifs du service public de l’emploi (SPE) des principaux  partenaires  européens  de  la  France,  notamment  le  Royaume‐Uni  et  l’Allemagne,
afin d’éclairer le débat sur la « bonne taille » de l’opérateur principal Pôle emploi.

Voici les titres et la conclusion de la synthèse  :
 
Je vous invite à aller lire dans le détail la synthèse (7 pages, Pdf)

  1. A  l’été  2010,  le  SPE  français  apparaît  moins  doté  en  effectifs  que  les SPE  allemand  et  britannique,  notamment  en  matière d’accompagnement des demandeurs d'emploi

  2. Les  écarts  résultent  selon  les  missions  d’une  productivité  plus importante  ou  d’une  moindre  intensité  de  l’offre  de  services  du  SPE français 

  3. L’exercice  de  benchmark  permet  de  tirer  des  enseignements  sur  les politiques  d’accompagnement  du  demandeur  d’emploi  et  sur  la gouvernance des services publics de l’emploi. Diverses expérimentations  et  évaluations  ont  montré  en  Allemagne,  au  Royaume‐Uni  et  en France qu’une intensification de l’accompagnement du demandeur d’emploi pouvait générer des économies supérieures aux coûts consentis, grâce à une accélération du retour à l’emploi et, par voie de conséquence, une diminution des dépenses d’indemnisation. 
    De  fait,  les  SPE  allemand  et  britannique  ont  accru  les  effectifs  en  charge  de l’accompagnement du demandeur d’emploi, dans un objectif affiché d’amélioration du retour  à  l’emploi  et  d’amélioration  de l’efficience  globale  de  la  politique  de  l’emploi. L’opérateur principal du SPE britannique (Jobcentre plus) a augmenté de 37 % le nombre de
    conseillers  sur  l’année  2009,  afin  de  maintenir  voire  intensifier  le  suivi  des  demandeurs d’emploi  en  période  de  crise.  L’opérateur  principal  du  SPE  allemand  (Bundesagentur  für Arbeit)  est  engagé  dans  une  réduction  progressive  de  la  taille  des  portefeuilles  des
    conseillers.
    Les  tendances  observées  en  Allemagne  et  au  Royaume­Uni  invitent  à  réfléchir  à  une intensification  de  l’offre  de  services  d’accompagnement  des  demandeurs  d’emploi  en France. Dans le contexte actuel de contrainte budgétaire, un tel objectif peut être réalisé, au moins  pour  partie,  au  travers  d’un  redéploiement  de  personnels  vers  les  services d’accompagnement  –  via  la  réalisation  de  gains  d’efficience  sur  les  autres  fonctions opérationnelles  et  support,  notamment  à  Pôle  emploi  –  et  d’une  différenciation  accrue  du
    suivi des chômeurs en fonction de leur distance à l’emploi. Toutefois, sans une amélioration significative  de  la  situation  de  l’emploi,  ces  leviers  ne  seront  probablement  pas  suffisants pour  permettre  au  SPE  français  d’atteindre  les  taux  d’encadrement  de  ses  homologues
    allemands et britanniques en matière de suivi des chômeurs.
    Parallèlement à l’intensification des activités d’accompagnement et de placement, le pilotage du  SPE  français  doit  s’appuyer  davantage  sur  des  indicateurs  de  résultats  en  matière  de retour à l’emploi – notamment en ce qui concerne les publics les plus éloignés du marché du
    travail.
    En  matière  de  gouvernance  du  service  public  de  l’emploi,  quatre  pistes  de  réflexion mériteraient d’être ouvertes selon la mission, au regard des expériences allemande et anglaise. 
    La première concerne l’adaptation des capacités des SPE aux variations conjoncturelles du  marché  du  travail.  Afin  d’éviter  que  le  surcroît  d’activité  généré  par  la  hausse  du chômage ne se traduise par une dégradation de l’offre de services aux demandeurs d’emploi, le  SPE  doit  être  en  mesure  de  mobiliser,  rapidement  et  à  titre  transitoire,  des  capacités supplémentaires.  A  cet  égard,  Pôle  emploi  semble  présenter  davantage  de  rigidités  que  ses homologues  étrangers  en  matière  de  recrutement  de  personnels  en  CDD  ‐  mais  il  a  pu recourir  aux  sous‐traitants  en  2009  pour  absorber  une  partie  de  l’augmentation  des demandeurs d’emploi.
    La  deuxième  piste  de  réflexion  porte  sur  la  prise  en  charge  des  bénéficiaires  des allocations  de  solidarité  active.  Alors  qu’elle  est  assurée  par l’opérateur  principal  du  SPE au Royaume‐Uni et en Allemagne, elle a été confiée aux départements en France dans le cadre
    du dispositif du revenu de solidarité active (RSA). Par ailleurs, les guichets de l’indemnisation et du placement des bénéficiaires du RSA sont séparés, ce qui peut entraîner des difficultés dans le suivi des individus et de leurs démarches d’insertion professionnelle. Un état des lieux pourrait  être  réalisé  pour  identifier  les  bonnes  pratiques  et  les  difficultés  en  matière  de coordination  des  différents  acteurs  concourant  au dispositif,  et  d’évaluer  les  effets  de  cette organisation sur l’insertion professionnelle des allocataires du RSA.  
    Un troisième chantier de réflexion concerne l’intégration de la formation professionnelle à  l’offre  de  services  des  SPE,  sur  le  modèle  du  SPE  allemand.  Un  benchmark  spécifique mériterait  d’être  mené  pour  en  évaluer  les  effets  sur  l’employabilité  des  demandeurs d’emploi.
    Enfin,  une  réflexion  pourrait  être  engagée  sur  les  modalités  de  recours  aux  prestataires externes  (co­traitants  ou  sous­traitants)  dans  l’accompagnement  et  le  placement  des demandeurs  d’emploi.  Des  expérimentations  pourraient  être  menées,  au  niveau  local,  en
    s’inspirant des pratiques observées au Royaume‐Uni (orientation systématique de certaines catégories  de  demandeurs  d’emploi  vers  des  prestataires  externes  après  mise  en concurrence,  afin  de  bénéficier  d’un  accompagnement  renforcé)  ou  en  Allemagne  (droit accordé aux chômeurs de choisir leur prestataire de placement, après une certaine durée de chômage).





19/04/2011
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