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NTIC : Réseaux et e-recrutement

Recruter via les réseaux sociaux : ça marche !


Recruter via les réseaux sociaux : ça marche !

Lors des troisièmes rencontres Focus RH du 14 octobre 2008, au Palais des Congrès de Paris, les visiteurs ont assisté en nombre à l'atelier intitulé : "Recruter par les réseaux sociaux". L'occasion de faire le point sur la façon d'aborder le recrutement par ce canal qui demande une approche particulière.

Effet de mode pour certains, réelle opportunité de recrutement pour d'autres, seule certitude : les réseaux sociaux n'ont laissé personne indifférent au cours de l'année passée. Pour débattre de la pertinence de ces outils en matière de recrutement, les Rencontres Focus RH ont réunis trois experts en la matière autour d'une même table : Pierre-Yves Poulain, secrétaire de la fédération européenne des RH et cofondateur du réseau social professionnel Luxury society, Yves Loiseau, président de Job Angels et Olivier Fécherolles, directeur général adjoint (DGA) chez Viadéo.
Et, s'il y a bien un point sur lequel ces trois professionnels se rejoignent, c'est la pertinence des réseaux sociaux dans le recrutement. Yves Loiseau appuie : « Les réseaux sociaux ne sont certainement pas un effet de mode. Il existe toute une industrie autour, comme les sociétés spécialisées qui proposent des formations dans ce domaine. » Reste que pour sortir gagnant de l'utilisation des réseau sociaux dans le recrutement, il convient d'agir avec méthode et discernement. Quitte à remettre en cause certaines habitudes de travail.

Apprendre à connaître le candidat

En premier lieu, « même si la cooptation peut fonctionner - le collaborateur joue aussi le rôle de vitrine de l'entreprise, c'est au recruteur d'instaurer une relation individuelle avec le candidat », prévient Olivier Fécherolles. Et contrairement au recrutement par annonces, où le candidat est actif, toute la difficulté réside dans le fait de toucher des candidats passifs et souvent en poste. « Il s'agit donc de s'intéresser aux motivations du candidat. Il n'a jamais rien demandé et il faut donc apprendre à le connaître », ajoute Pierre-Yves Poulain. Pour ce faire, les réseaux sociaux permettent de trouver des informations qui n'existent pas sur le CV : les contacts du candidat, son environnement, les discussions auxquelles il participe et la pertinence des propos qu'il y tient...
Dans cette situation, les rôles peuvent parfois paraître inversés. Pierre-Yves Poulain relève ainsi l'existence d'une session de formation dédiée, non pas aux questions à poser lors d'un entretien, mais à l'art de répondre aux questions des candidats.

Créer son propre réseau

Seulement, la technique d'approche ne suffit pas. Encore faut-il savoir s'y retrouver parmi les centaines de réseaux existants. « Par exemple, Facebook serait plutôt le café du commerce des réseaux sociaux, image Yves Loiseau. On peut y parler travail, mais cela restera superficiel, tandis que les réseaux professionnels recouvrent un réel univers professionnel. » Avec tout ce que cela implique : recruter des collaborateurs, mais également participer à des discussions professionnelles, trouver des clients, des fournisseurs, des partenaires etc.
Pour les plus expérimentés, il est également possible de créer son propre réseau social. Pour recruter sur un métier de niche, par exemple. Une aubaine pour les PME, à condition de disposer des compétences techniques nécessaires ou d'externaliser cette activité. Car il ne suffit pas de créer son réseau, il faut l'entretenir, l'animer, l'alimenter.

Vers une spécialisation des réseaux

Sur l'avenir de ces réseaux, en fin connaisseur du marché des job boards, Olivier Fécherolles précise : « Aux Etats-Unis, nous pouvons déjà observer une spécialisation importante des job boards (par région, par métier et même par religion !). Et je pense que les réseaux sociaux vont évoluer de la même façon. » La question du modèle économique est également en suspend. « Le leader va bien gagner sa vie, mais les autres vont-il seulement exister ? », s'interroge le DGA de Viadéo.
Pour Pierre-Yves Poulain, tous les réseaux peuvent coexister. Il estime que cette coexistence permettra d'ailleurs de multiplier les sources de recrutement. Toujours selon la logique qui s'observe déjà sur les job boards, le cofondateur de Luxury society conclut : « On se dirige vers des réseaux sociaux qui apportent un peu plus qu'une simple logique de réseau, avec, notamment, une logique d'information professionnelle. »

Brice Ancelin

Lire l'interview vidéo de Pierre-Yves Poulain : Réseaux sociaux : recruter avec méthode





Décrocher un candidat avec une annonce "Y"


A l'heure de la guerre des talents, difficile pour une entreprise capter l'attention des moins de 30 ans, ceux que l'on appelle la "génération Y". Pour Benjamin Chaminade, tout se joue dès l'offre d'emploi.
(30/10/2008)


Ne vous étonnez pas de recevoir des "lettres de motivation formulaires" dont seuls changent les noms et prénoms des candidats. Pourquoi feraient-ils un effort pour répondre à des annonces qui sont le plus souvent du mauvais "copier-coller". Si vous cherchez à recruter avec une annonce en ligne, il serait enfin temps de la concevoir comme une annonce en ligne et pas une annonce papier.

 

Si vous voulez attirer des candidats déjà impatients de travailler pour vous/votre client, il est temps de repenser vos annonces. Elles doivent secouer, elles doivent inspirer, elles doivent présélectionner et elles doivent être... trouvées ! Vous entrez dans la guerre des talents dès que la liste des emplois s'affiche sur l'écran de votre candidat et pas seulement au moment de parler salaire. Alors comment faire pour améliorer son taux de click et de réception de CV ?

 

Vous devez marquer les esprits immédiatement : n'attendez pas l'entretien. Voici quelques pistes.

Un titre qui interpelle est la moindre des choses
Rappelez-vous que vous cherchez à intéresser un client. Client pour un emploi certes, mais d'abord pour une expérience. L'expérience qui fera la différence dans sa carrière en donnant du cachet à sa lettre de motivation et du poids son CV. Donc attirez l'attention des bonnes personnes.

Exemples :
- Vous aimez les huîtres ? Ca tombe bien, nous cherchons la perle rare.

- Vous gagnez moins de 35 K€ avec 5 ans d'expérience ? Corrigeons cette injustice !       - Vous en avez assez d'embrasser des grenouilles ? etc.

 

Créez de l'intérêt en 3 lignes

A ce niveau-là, c'est du marketing direct. Vous devez capter l'attention de votre cible en quelques secondes. C'est encore moins de temps que lui n'a à sa disposition pour vous convaincre de lire son CV. C'est d'autant plus vrai s'il utilise un flux RSS où seulement les premières lignes s'affichent. Il peut être utile de commencer par trois lignes de description avec un tiret qui donne le ton en même temps qu'il titille la curiosité.

Exemples :
- Le poste de président est actuellement occupé mais en attendant, nous avons une proposition qui va vous intéresser.
- Rejoignez l'équipe la plus barrée du secteur. etc.

Parlez des avantages du poste, pas de ses caractéristiques

Règle de base du bon commercial. Au premier contact on se moque de savoir qu'une rame de TGV mesure 237.590 m pour une masse de 444 tonnes en ordre de marche (les caractéristiques). Tout ce que l'on veut, c'est arriver à l'heure à notre entretien (l'avantage). Parlez aux candidats de ce qui les intéresse... eux par exemple. Vous êtes leader sur votre marché et votre équipe est dynamique ? Très bien : ils en seront très heureux pour vous. Mais qu'en est-il des opportunités de développement, de l'ambiance de travail, de la personnalité du manager, de la pression demandée et du salaire ? Bref, qu'en est-il de ce qui les touche directement ?

Exemples :
- Ce poste vous permettra de travailler avec les meilleurs professionnels du secteur.
- Nous savons déjà que dans deux ans nos concurrents essaieront de vous débaucher.
- Rejoignez les meilleurs pour apprendre des meilleurs !

- Ici on paie en euros, pas en promesses ! etc.

 

Minimisez les qualifications

Je vous concède qu'en France, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple. Dans un pays où l'on vous demande votre diplôme à 40 ans, cela ne passera pas inaperçu si tout d'un coup vous vous intéressez à ce que les candidats souhaitent faire et pas seulement à ce qu'ils savent faire ! Ainsi, il y a des chances que vous recrutiez de vrais passionnés. Il est parfois utile d'élargir sa cible pour se laisser surprendre.

Exemples :

- Nous créons une équipe de "Heroes" du recrutement pour sauver le monde... de l'emploi. Vous avez déjà mené et gagné des batailles. Venez nous aider à faire la différence. N'est-ce pas plus tentant de répondre à cela qu'à : "Après une école de commerce ou un Bac + 3 minimum, vous disposez de 5 ans d'expérience dans le domaine du recrutement" ?

- Aucune expérience du recrutement demandé mais au moins 300 amis sur Facebook est un minimum.

- Nous vous embauchons pour vous demander quoi faire, pas l'inverse. Si vous vous sentez à la hauteur, nous attendons de vous lire avec impatience. etc.

 

Utilisez l'humour... et je suis sérieux

Qui a décidé un jour qu'écrire une annonce devait être aussi fastidieux que chercher un emploi ? Ne pensez-vous pas qu'un peu d'humour peut vous aider à montrer votre culture et donner une meilleure image de l'emploi du recruteur ?

Exemples : Envoyez votre CV pour participer à notre jeu concours dont le premier prix est un emploi. PS : Tous nos emplois sont équipés de série d'un bureau, d'une ordinateur et d'un téléphone.

 

Allez à l'essentiel

Ne survendez pas, ne surpromettez pas mais soyez attractif. Le reste viendra tout seul. Parfois une annonce courte qui inspire motivera certainement plus qu'une annonce "description de fonction".

Exemple : Rien ne battra l'annonce suivante :

- A la recherche de la nouvelle star du recrutement.

Vous connaissez les missions d'un recruteur ? Envoyez-nous votre CV pour nous le prouver. Des milliers d'euros à gagner !



09/11/2008
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