PsyTolyon

PsyTolyon

Le CV trompeur sous toutes ses formes




Qui n'a jamais "triché" sur son CV ?
Changer le nom d'un poste ? Augmenter ses responsabilités réelles ? Ajouter des compétences jamais mises en œuvre ? Oublier un licenciement pour faute ?

Et en entretien ? Comment cela se passe-t-il toutes les personnes disent-elles la vérité ? rien de moins sur....


L'article suivant nous éclaire un peu.

Source : focusRH

La 6e étude sur les CV trompeurs publiée début juillet 2009 par le Florian Mantione Institut révèle que la pratique ne se démode pas. Au contraire, Internet décomplexe et déculpabilise d'autant plus les candidats. L'étude revient ainsi sur les pratiques les plus courantes.

"« Il faut bien se vendre », « Les employeurs aussi ne disent pas toujours la vérité », « Le risque est minime »", sont autant de raisons invoquées par les candidats ayant répondu aux enquêteurs du Florian Mantione Institut pour cette 6e étude sur les CV trompeurs. Afin de rendre l'enquête plus exhaustive, les auteurs de cette étude se sont également tournés vers les recruteurs. (1)
Concrètement un CV trompeur est un CV « qui ne reflète pas la vérité (soit dans la forme, soit dans le fond), dans le but de présenter un profil en adéquation aux attentes du recruteur (soit en se valorisant, soit en se dévalorisant) », notent les auteurs.
Ainsi, apprend-on que 76 % des commerciaux sont concernés et enjolivent leur profil pour se vendre. Tous les aspects du CV sont concernés : du diplôme à la rémunération, en passant par les responsabilités, voire même les activités extra-professionnelles.

Des responsabilités exagérées

Premières « tromperies » recensées par le Florian Mantione Institut : celles par addition. Les plus fréquentes, selon les employeurs ou DRH interrogés, concernent les responsabilités réelles. Pour 78 % d'entre eux, les candidats exagèrent souvent, voire toujours, ce point. Cela concerne le nombre de personnes encadrées, le degré d'autonomie ou d'initiative, d'implication dans un projet... Viennent ensuite les langues étrangères (72 %). Les candidats ressortent alors une vieille note obtenue au TOEFL ou au TOEIC et masquent un manque de pratique. Curieusement, la rémunération n'arrive qu'en troisième position (46 %). L'inclusion des frais de déplacement et de vie dans la rémunération, la mention de la meilleure rémunération mensuelle lorsque celle-ci est variable ou l'adaptation à la rémunération potentielle du poste proposé font partie des pratiques les plus recensées. A moindre niveau - respectivement 38 % et 37 %, les candidats surestiment également leurs compétences ou leur niveau de formation.

Exit les problèmes de compétences

L'étude mentionne également l'omission comme forme de « tromperie ». Cela concerne essentiellement l'âge, le diplôme, les responsabilités ou le motif de départ de sa dernière entreprise.
Le motif de départ représente l'omission la plus fréquente (72 %). Celle-ci est jugée normale par nombre de candidats qui justifient aisément un départ par une situation économique ou un accord transactionnel. Exit les problèmes de compétences ou d'incompatibilité d'humeur.
Moins fréquemment, les candidats minimisent leurs responsabilités (27 %), leur(s) diplôme(s) (20 %) ou bien leur âge (15 %). Les deux premiers pour ne pas effrayer un employeur lorsqu'ils postulent à emploi de plus faible niveau, le dernier pour éviter une éventuelle discrimination.

Du stage à l'emploi

Les « tromperies » par transformation représentent la troisième et dernière catégorie exposée dans l'enquête. En premier lieu, la durée réelle des emplois successifs (62 %) peut être à géométrie variable. Une façon de masquer les trous dans le CV. Les emplois courts sont supprimés et les stages intégrés dans les expériences professionnelles.
Le poste occupé (46 %) prend parfois une certaine ampleur. Le responsable se transforme alors en directeur. Plus généralement, le candidat présente un titre plus "vendeur".
C'est aussi dans cette catégorie que les activités extra-professionnelles (29 %) prennent une certaine importance. Les candidats se découvrent une passion pour un sport collectif ou individuel (porteur de valeurs), une activité d'élu local, des responsabilités associatives... Plus rare (18 %), la situation de famille est parfois transformée (séparation, divorce, concubinage...). Des attitudes que la crise pourrait bien accentuer, car « les candidats ont le sentiment d'être plus en compétition », concluent les auteurs.

Brice Ancelin

www.florianmantione.com

(1) Sur les 1 000 questionnaires envoyés aux entreprises et aux candidats, 284 ont été retournés côté employeurs et 527 côté candidats. Le Florian Mantione Institut a également mené des entretiens auprès de 50 entreprises et 100 candidats (par téléphone et en face à face).





27/01/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres