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Les jeunes diplômés sont de plus en plus sollicités par les entreprises



Etudes

Par stephan1104 le Lundi 02 juin 2008 @ 08:04:01

 

Les jeunes diplômés sont de plus en plus sollicités par les entreprises, selon une étude réalisée par Humblot-Grant Alexander et Best Admission


Paris, le 27 mai 2008 : Humblot-Grant Alexander, conseil en recherche de dirigeants, de managers et d'experts et Best Admission, expert en orientation en études supérieures, publient les résultats d’une enquête sur la cote des formations supérieures vue par les entreprises. En Avril 2008, 118 entreprises se sont exprimées au travers de quatre thématiques : les diplômes, les filières, le salaire et les modes de recrutement. L’étude met en valeur un marché de l’emploi favorable aux jeunes diplômés, qui devrait perdurer dans les années à venir pour palier à l’évolution de la pyramide des âges ainsi qu’aux besoins opérationnels des entreprises

 


Diplômes : le niveau Bac +4/5 a la côte


Plus de la moitié des professionnels interrogés (54,8%) indique que le niveau Bac+4/5 est le diplôme le plus représenté au sein de leur entreprise. Avec la réforme LMD1,
le Bac+5 devient la norme et, aujourd'hui, le format Mastère spécialisé permet de mettre sur le marché des profils dotés d’une double compétence. Le Bac+2, qui n'existe plus vraiment, rencontre encore un avis favorable, sans doute pour des postes moindres. Le Bac+8 est par ailleurs très peu demandé, si ce n’est dans les secteurs de la recherche ou
du médical.
79% des personnes interrogées jugent satisfaisante la valeur des diplômes français par rapport aux diplômes internationaux. Cette tendance positive reflète les efforts entrepris par
les écoles pour s’adapter aux attentes des entreprises grâce à l’implication de professionnels comme intervenants, mais également grâce aux stages (et plus récemment aux années de césure) qui revêtent une importance primordiale (cf partie salaires). Par ailleurs, 53% des entreprises estiment que les diplômes émanant de la filière « école
de commerce » donnent prioritairement accès à l’emploi, suivis à 32% par les écoles d’ingénieurs, puis l’université (23%), à égalité avec les BTS/IUT (22%).


1. LMD pour « Licence-Master-Doctorat »


L’analyse d’un expert finance d’Humblot-Grant Alexander :
Les jeunes diplômés ont au moins un Bac +4/5, voire un MBA. On remarque que les formations financières sont de plus en plus pointues (type Master 2 Gestion Actifs /
Gestion patrimoniale).
Depuis une dizaine d’années, on observe beaucoup de jeunes diplômes titulaires d’un double cursus : école de commerce et d’ingénieurs. Ces formations plus complètes permettent de se diriger vers les activités financières de marché et la gestion de compte de tiers.
A l’international, dans le monde financier, les diplômes français sont appréciés et reconnus. Les entreprises françaises se heurtent à la concurrence des entreprises
étrangères qui proposent souvent aux jeunes diplômes des postes à l’international.


Filières : les écoles bien placées dans la course à l’emploi


Si les filières de recrutement des principales entreprises n’évoluent que très peu, les Ecoles de commerce et d’ingénieurs constituent une référence en France, prenant
le pas sur le système universitaire.
La réputation de ces écoles va bien au-delà de leur « spécialité » première et les diplômés sont recrutés dans tous les secteurs d’activités (banque/assurance, industrie, santé, audit,
etc). Parmi les écoles les plus citées, l’ENSAM, Supelec, Essec, HEC, EM Lyon ou Dauphine arrivent en tête. Leurs cursus répondent parfaitement aux besoins des entreprises
qui recherchent de plus en plus des profils transversaux.


Salaires : en légère évolution


Pour les Bac +2/3, 90% des entreprises proposent une rémunération comprise entre 20/30 K€. Pour les Bac+4/5, près de 72% des entreprises échelonnent les salaires
entre 31/40 K€. Malgré une relative stabilité des salaires pour les jeunes diplômés ces dernières années, on note toutefois une tendance à l’amélioration du fait d’une certaine
pénurie de candidats.
Les stages constituent l’un des principaux critères rentrant en ligne de compte pour la définition de la rémunération, d'où l’opportunité représentée par les années de césure, les
formats d'alternance ou d'apprentissage. Par ailleurs, la pratique d’une langue étrangère, et particulièrement la maîtrise de l’anglais, constitue le second critère rentrant en ligne de
compte dans la définition du salaire.


Recrutement : une préférence pour le contact direct


Les entreprises disent multiplier les actions pour repérer des profils de jeunes diplômés.
Elles utilisent de façon assez homogène les moyens de contacts directs avec les étudiants par le biais de salons, de forums écoles et la cooptation. Elles consolident leur
approche corporate avec les sites d'entreprises, les annonces dans la presse et, dans une moindre mesure, les joboard. Une minorité (moins de 3%) innovent avec des approches
plus pointues comme les blogs et les business games.


L’analyse d’un expert industrie d’Humblot-Grant Alexander :


Les très grandes écoles (Polytechnique, Centrale Paris, HEC...) ne figurent pas dans la cible des recruteurs de l'industrie. Les grandes écoles sortent de plus en plus des profils
consultants et financiers, attirés par une carrière internationale avec une rémunération en conséquence, que ne peut pas s’offrir le secteur de l’industrie.


L’analyse d’un expert finance d’Humblot-Grant Alexander :


On constate une inflation des rémunérations de « début de carrière » : la moyenne est aujourd’hui de 35/40 K€, alors qu’elle était de 25/30 K€ il y a 10 ans.
Le secteur de la finance veut attirer les jeunes diplômés en mettant en place des avantages attractifs : crédit formation, stage international, formation professionnelle,
plan de carrière, etc.


Les entreprises qui on participé à l’enquête


Sur les 118 entreprises qui ont répondu à l’enquête, la majeure partie :
- est basée en Ile de France (et 1/3 en province),
- provient des secteurs de l’Industrie, du commerce/marketing, de la banque et des services,
- possèdent plus de 3 000 salariés (et 25% d’entres-elles ont entre 100 et 500 salariés).

                                                          




Pour aller plus loin:

« Les formes de la dévalorisation », Enquête, De l'université à la vie active, 1986, [En ligne], mis en ligne le 12 mai 2006. URL : http://enquete.revues.org/document57.html. Consulté le 02 juin 2008.



La plupart des sociologues travaillant dans le champ de la sociologie de l’éducation s’accordent pour constater une relative dévalorisation des titres scolaires, liée à la rapidité de la croissance des effectifs scolarisés. Bourdieu et Passeron, chacun de leur côté, reprennent à leur compte l’analyse de Boudon selon laquelle la dévaluation des diplômes résulterait de la vitesse d’évolution différentielle des deux structures éducative et professionnelle. Ainsi P. Bourdieu constate qu’« on peut considérer qu’un titre a toutes les chances d’avoir subi une dévaluation toutes les fois que l’accroissement du nombre des titulaires de titres scolaires est plus rapide que l’accroissement du nombre des positions auxquelles ces titres conduisaient en début de période1 »

........

Suite

http://enquete.revues.org/document57.html




02/06/2008
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