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Classement de Shangai : les universités françaises à la traîne



               


[ 07/08/08 ] Les Echos

Seules 23 universités françaises figurent dans le classement de Shanghai des 500 meilleurs établissements mondiaux.


C'est un électrochoc qui secoue chaque année les universités tricolores en pleine torpeur estivale. Le classement de Shanghai, qui évalue les performances des meilleurs établissements d'enseignement supérieur mondiaux, vient d'être dévoilé. Ni chute ni progression spectaculaire : avec 23 universités dans le top 500 (22 l'an passé), et 3 dans le top 100 (4 l'an passé), la France se classe au septième rang des 37 pays, rétrocédant une place à la Suède. Des résultats décevants : en légère baisse par rapport à l'an passé, la France ne parvient toujours pas à rattraper son retard sur ses homologues britanniques et allemandes, dont une quarantaine d'universités sont classées.

Pas de recette miracle

Ce mauvais score « confirme l'urgence de la réforme des universités », a estimé hier la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. Sans surprise, les Etats-Unis s'offrent le luxe de dominer qualitativement (huit université parmi les dix premières) comme quantitativement (159 facultés) le palmarès, loin devant le Royaume-Uni et le Japon. Dans cette lutte, les établissements français sont à la peine. Privilégiées par des critères fondés sur la recherche (nombre de publications, de prix Nobel...), les scientifiques devancent les littéraires, et les universités (17) les grandes écoles (5). Les mastodontes de Paris-VI et Paris-XI mènent encore la danse, même si leur rang est modeste : la première arrive à la 42e place mondiale (-3 places) et au 7e rang européen. La seconde, 49e mondiale, grimpe de trois rangs. Faut-il y voir, déjà, l'effet du prix Nobel de Physique décroché cet automne par l'un de ses professeurs, Albert Fert ? Seul bond spectaculaire, celui de l'Ecole normale supérieure à la 73e place (+10). Reléguée au-delà du seuil fatidique des 100 premiers, Strasbourg-I ne peut qu'espérer que sa fusion avec les deux autres campus locaux en 2009 lui offrira l'occasion de rebondir. Jusqu'à présent, cependant, les regroupements au sein de Pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) n'ont pas eu d'impact sur le classement... pas plus que le reste d'ailleurs. Les universités ont eu beau, depuis cinq ans, rivaliser d'astuces et de consignes pour se conformer à des critères dont elles contestent, aussi, la légitimité (voir ci-dessous), elles n'ont pas encore trouvé la recette miracle. Le gouvernement vient de leur donner deux instruments supplémentaires : une enveloppe de 1 milliard d'euros par an, et une loi sur l'autonomie qui leur permettra de définir des priorités scientifiques et de recruter davantage de jeunes cerveaux. « Cela va nous aider, mais il faudra encore attendre quelques années pour voir les effets sur le classement », prévient le patron des présidents d'universités, Jean-Pierre Finance.

Dans l'immédiat, Valérie Pécresse pense avoir trouvé la parade : la fabrication d'un classement propre aux universités européennes dans le cadre de la présidence française de l'Union.

LAURENCE ALBER

Pour se remonter le moral:

 Les écoles de commerce françaises sont au top

Les écoles de commerce françaises trustent le haut du tableau du dernier classement des meilleures business schools européennes du Financial Times.

Ce classement évalue les écoles qui proposent un programme correspondant à un Master en Management (Bac +5).On retrouve pas moins de 7 écoles françaises dans le top 10 du classement.

Les incontournables : HEC (1ère position), l'ESCP-EAP (3ème), l'EM Lyon (5ème), l'ESSEC (6ème) et l'EDHEC (7ème), mais également des surprises comme par exemple l'Ecole de Management de Grenoble (4ème) ou encore Audencia Nantes Atlantique (10ème).

Les seules écoles non françaises à figurer dans ce top 10 sont la London School of Economics (8ème) et la Stockholm School of Economics (9ème).

Parmi les critères utilisés par le Financial Times, on retrouve le niveau de salaire 2 ans après la sortie de l'école, la durée moyenne d'obtention du premier emploi ou encore l'adéquation de l'enseignement avec les besoins en compétence des entreprises.

Ce constat tranche singulièrement avec le résultat désastreux des universités françaises qui sont reléguées loin derrière leurs homologues américaines, anglaises et asiatiques. Dans le dernier classement international, effectué par l'université Jiao Tong de Shanghai en 2006, seule l'université Paris VI parvient à se hisser dans le Top 50.




12/08/2008
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